En ce début d’été, Steven Van Zandt, bras gauche de Bruce Springsteen, était en tournée en Europe pour promouvoir son album Soulfire sorti en mai dernier. Le 28 juin, il se produisait à La Cigale avec son groupe, The Disciples of Soul. La veille, mardi 27 juin, il était de passage au Hard Rock Cafe de Paris. Cerise sur le gâteau, Steven a accepté notre cadeau, un badge à l’effigie de Life for Paris, association de victimes des attentats du 13 novembre 2015, qu’il a fièrement porté sur scène le lendemain soir en hommage aux victimes.
De passage à Paris, Steven Van Zandt a investi le Hard Rock Cafe le temps d’un DJ Set Live. Ce concept, récemment né dans l’établissement parisien, consiste à inviter un artiste qui prend, quelques heures, les commandes de la programmation musicale en commentant ses choix. Cette session était gratuite, ouverte au public et à la presse. Dans la playlist confectionnée par Stevie Van Zandt, on trouve notamment Lucy in the Sky with Diamonds des Beatles, So You Want to Be a Rock ‘n’ Roll Star de The Byrds mais aussi Somebody to Love de Jefferson Airplane ou encore Break On Through (to the otherside) des Doors. Le point commun entre ces titres ? Leur année de sortie, 1967, que Steven Van Zandt avait choisi de célébrer. L’artiste commente puis lance 3 ou 4 titres puis s’éclipse sur le côté de la scène répondre aux questions des journalistes.
A la fin de la soirée, les musiciens de Blondie – sans la chanteuse Debbie Harris – feront leur apparition. Avant de repartir, Steven Van Zandt n’oublie pas ses fans à qui il accorde autographes et selfies. Entre deux salves de chansons méticuleusement choisies par Stevie Van Zandt, nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec lui…
Steven, tu es musicien, acteur, animateur de radio, producteur et j’en passe. Comment fais-tu pour gérer toutes ces activités ?
Steven Van Zandt : J’aime ce que je fais ! Si je devais faire un job que je n’apprécie pas, j’aurais du mal à tenir au quotidien. La motivation me donne l’énergie pour faite tout cela.
Y en a-t-il une qui t’animes plus particulièrement ?
Steven Van Zandt : A choisir, je me définirais comme producteur. Je produis de choses diverses et variées comme des concerts, des événements musicaux, des émissions de radios, de télé, des disques… C’est ce que je préfère.
A quel moment as-tu décidé de travailler sur un nouvel album ?
Steven Van Zandt : Ça s’est fait spontanément sans le prévoir. Il s’avère que l’on m’a invité à jouer à un festival de blues à Londres l’année dernière. Je n’avais plus écouté certains morceaux depuis plus de 25 ans. Je me suis rendu compte qu’ils avaient toujours autant de profondeur, d’énergie et d’intensité. J’ai décidé de sélectionner les titres qui m’importaient le plus dans le but de les réenregistrer. C’est la première fois que je fais des reprises, mélangeant blues, doo-wop, soul et r&b. Ce sont là mes racines musicales. La majorité de mes albums sont conceptuels. J’ai décidé que celui-ci me mettrait au centre, en mettant à nu, en quelque sorte, musicalement parlant.
Southside Johnny and the Asbury Juke ont joué à Paris hier soir. Est-ce une chance que de vous voir ensemble sur scène demain ?
Steven Van Zandt : Non, ce ne sera malheureusement pas le cas. Par chance, cela s’est produit il y a quelques jours à Amsterdam… (Question Périmée)
Tu as porté haut tes convictions politiques, notamment en ce qui concerne la situation en Afrique du Sud à une époque. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Steven Van Zandt : Honnêtement, je ne suis plus tout cela d’aussi près.
Propos recueillis par Laura Bruneau et Stéphane Toutlouyan