Tubular Bells For Two @ La Cigale, Paris le 31 mai 2013
Nombreux sont ceux pour qui l’album Tubular Bells de Mike Oldfield marque une étape importante dans leur vie. Cet album instrumental est l’un des plus vendus dans les années 70 et marque la naissance du label Virgin, crée en 1973 par Richard Branson. Le thème principal de Tubular Bells a même été repris dans le film l’Exorciste. Mike Oldfield, âgé seulement de 17 ans à l’époque, joue lui-même de tous les instruments, pas moins d’une vingtaine (guitare, orgue, percussions…). En découvrant l’affiche du concert de Tubular Bells For Two, nous avons été curieux de voir cette œuvre interprété dans son intégralité par seulement deux musiciens !
Nous prenons place à la Cigale quelques minutes avant que le concert ne commence. Même si la salle n’affiche pas complet, elle affiche un taux de remplissage satisfaisant. Sur scène, plusieurs pianos, guitares et des percussions. Daniel Holdsworth et Aidan Roberts arrivent sur scène (pieds-nus !) et prennent place derrière leurs synthés. Les premières notes de la face A de l’album résonnent et le public applaudit. Changeant fréquemment d’instrument, les musiciens sont très concentrés et veillent à être en accord. Même si ils nécessitent quelques minutes pour se mettre dans l’ambiance, ils gagneront en assurance très rapidement. Ils s’offrent une vingtaine de minutes de pause afin d’enchaîner sur la face B du disque.
Visuellement le spectacle est très drôle car Daniel Holdsworth et Aidan Roberts se déplacent avec rapidité sur scène pour piocher parmi les nombreux instruments, jusqu’à en jouer plusieurs à la fois ! Le public reste concentré sur la musique et se laisse bercer par les déplacements des deux musiciens sur scène. Une fois le disque entièrement interprété, nous nous demandons ce que ce duo pourra bien nous offrir en rappel. Ils surprendront leurs fans les plus endurcis en interprétant une partie du morceau Ommadawn et finir sur l’un des thèmes de Tubular Bells.
De nombreux fans auraient certainement préféré voir Mike Oldfield en personne ce soir, mais l’expérience musicale est pour le moins unique et vaut le détour. Une fois ce concert terminé, nous avons pu applaudir le groupe de hard-rock Girlschool qui jouait tout à côté à la Boule Noire pendant quatre chansons. Inutile d’insister sur le décalage !
Photos et chronique : Thorsten Wollek