Elton John : The Diving Board (2013)
Elton John vient de sortir son 30ème album solo The Diving Board. Ses fans n’ont d’ailleurs pas à se plaindre, car à la différence de certains de ses collègues (Peter Gabriel pour ne pas le citer), il sort régulièrement de nouveaux albums. Entouré de nouveaux musiciens pour l’occasion, le britannique n’a pourtant pas laissé de côté son parolier fétiche Bernie Taupin.
A l’ambiance plus intimiste que sur les précédents albums, The Diving Board se réduit musicalement à l’essentiel autour du piano, basse et batterie. Mais c’est le piano qui est de nouveau mis à l’honneur à l’instar des premiers albums, notamment Tumbleweed Connection. Sur Oceans Away qui ouvre l’album, Elton est uniquement accompagné de son piano. Ce titre rappelle d’ailleurs Sixty Years On, tiré de son tout premier opus sorti en 1970. S’agit-il donc réellement d’un retour aux sources ? Le titre de son nouveau single, Home Again, pourrait en tout cas le faire croire. Elton John lui-même déclare qu’il s’agit de son album le plus orienté piano de sa carrière.
Tout au long de l’album, il s’inspire de styles plus variés : Mexican Vacation (Kids In The Candlelight) et A Town Called Jubilee aux styles gospel, dont le dernier s’inspire de passages de titres anciens. The Ballad of Blind Tom est construit à partir d’une rythmique, dont seul Elton John détient la recette. My Quicksand, que je compte parmi ses plus belles compositions, est entrecoupé d’un magnifique passage de syle jazz. De courts interludes instrumentaux viennent se glisser à trois reprises sur l’album.
Alors même si Elton John ne se réinvente pas avec The Diving Board, il nous offre ici ce qu’il sait faire de mieux. Aucun doute que les nouveaux morceaux n’aient pas leur place aux côtés des tubes à l’avenir, parmi eux le single Home Again et The New Fever Waltz, que l’on retrouve tous deux en version live sur la version Deluxe de The Diving Board. Seul défaut : la pochette dont on ne comprend pas vraiment le sens.
J’attends déjà avec impatience le prochain passage d’Elton John à l’Olympia en décembre. Pour ceux qui n’ont pas réagi à temps, vous pourrez vous rattraper l’année prochaine à Bercy.
Chronique : Thorsten Wollek