Alicia Keys, diva du R & B et de la soul, a donné deux concerts au Palais Omnisport de Bercy les 24 et 25 juin. Nous étions présents à sa deuxième représentation : magnifique prestation de cette jeune artiste déjà très influente dans le milieu de la musique.
Bercy est cette grande arène parisienne qui reçoit les plus grands groupes et artistes, français et internationaux. On assiste la plupart du temps à de grands spectacles, mais certains comptent plus que d’autres. Pour sa tournée The Girl On Fire Tour, Alicia Keys n’a pas hésité à offrir un show à l’américaine à ses fans du monde entier. Sa venue à Paris était très attendue depuis la sortie de son 5ème album studio Girl On Fire, N°1 aux États-Unis dès la première semaine. A seulement 32 ans, Alicia parait déjà être une artiste complète.
Projetées sur le rideau blanc baissé sur le devant de la scène, des images modélisées de New York. Un air de piano qui met toute la salle en émoi. Le début du concert d’Alicia Keys fait l’effet d’une bombe. En ouvrant le bal avec le désormais fameux hymne Empire State Of Mind, la new yorkaise d’origine promet une soirée riche en émotions. Le rideau se lève. Alicia apparaît coiffée d’un chapeau élégant et vêtue d’un haut brillant. Elle descend accompagnés de ses danseurs les marches centrales qui conduisent vers la scène en entonnant Karma, deuxième extrait de son deuxième album. Il est 21H30 et le spectacle commence enfin…
Deux heures durant, Bercy est captivée par cette artiste aux multiples talents : auteur, compositeur, producteur et même actrice, les facettes qui nous séduisent ce soir-là sont la chanteuse et la pianiste. Ses doigts longs et fins dansent d’un bout à l’autre du clavier de son piano blanc situé au centre de la scène. Les images de ses mains, filmées en caméra fixe, sont diffusées sur deux écrans géants. L’américaine joue largement les morceaux de son dernier album Girl On Fire (8 au total) sans pour autant oublier d’interpréter tous ses grands tubes.
You Don’t Know My Name, Doesn’t Mean Anything, A Woman’s Worth… La setlist ne semble présenter aucune faille. La voix soul envoûte, son côté R & B enflamme. Accompagnée de musiciens et de danseurs de haut standing, la foule en prend plein les yeux et surtout plein les oreilles. Ses deux choristes, un homme et une femme, montrent l’étendue de leur talent et lui vole la vedette le temps d’une chanson alors qu’elle s’est éclipsée. La fosse danse et chante, les gradins sont debout et tapent des mains. L’ambiance est à son comble.
Falling et No One restent parmi les moments les plus magiques de la soirée, avec les milliers de téléphones qui scintillent et les spectateurs qui reprennent les paroles. On approche de l’apothéose avec les titres New Day et Girl On Fire, surtout lorsque AK joue des percussions et que Bercy chantonne le refrain afin de la faire revenir pour un dernier rappel.
Mais la cerise sur le gâteau, c’est Jay-Z qui vient la rajouter. S’affichant sur le rideau blanc, le rappeur américain entame Empire State Of Mind. Du pur délire ! Des breakers s’illustrent sur le morceau tandis qu’Alicia Keys fait son retour sur scène. Elle porte cette fois une robe de soirée scintillante de couleur mauve et, la voix plus douce que jamais, chante ce dernier hit pour conclure ce concert inoubliable.
Article : Romain Hemelka