Thirty Seconds to Mars, AccorHotels Arena, Paris le 14 mars 2018
Alors que son prochain album « America » paraitra seulement le 6 avril, le groupe Thirty Seconds to Mars arpente déjà les routes avec sa tournée. Le « Monolith Tour » s’est arrêté le 14 mars dernier à Paris, à l’AccorHotel Arena. Un show énergique et lunaire.
Après une première partie qui n’a jamais pointé le bout de son nez, les lumières de l’AccorHotel Arena s’éteignent à 21h08. Cet imposant cube qui régnait devant la fosse cachait en fait la scène. Jared Leto, chanteur du groupe Thirty Seconds to Mars, apparaît alors, tournoyant dans son manteau aux allures de cape.
Cheveux et barbe longs, lunettes de soleil sur le nez et pantalon rouge ciglé « Loved », Jared Leto est très en forme. Dès le début du concert, il harangue la foule, la fait chanter des « oh oh oh » toujours plus longs, toujours plus forts. Au concours des « oh oh », Jared Leto rivalise de près avec Billie Joe Armstrong, le chanteur de Green Day. Si certains doutaient encore des qualités de chanteur de l’acteur, en tous cas il est un excellent ambianceur. Plus tard, il courra sur scène et agitera le drapeau tricolore.
Le « Monolith Tour » nous embarque dans l’univers particulier du groupe, emmené par le lunaire et extravagant Jared Leto. Ce spectacle ne prend pas des allures circassiennes comme ça avait été le cas de la prestation de Thirty Seconds to Mars en 2013 au festival Main Square à Arras. Toutefois, le son n’était pas au top, nous empêchant de bien saisir toutes les paroles et la salle n’est pas tout-à-fait complète.
L’originalité de cette tournée ? La scène se trouve quasiment au milieu de la foule, le groupe jouant à 360°. Scène derrière laquelle se trouve un écran géant, non pas horizontal comme dans la plupart des concerts, mais bien à la verticale.Sur scène, il y a bien les 3 membres de Thirty Seconds to Mars, Jared Leto, son frère Shannon Leto à la batterie et Tomo Milicevic à la guitare. Le musicien additionnel auquel ils ont fait appel pour la tournée joue…. au sol ! Un spectacle avec beaucoup de lumière, parfois aux effets de brume qui tombe sur la scène, mais aussi des ballons argentés lâchés dans le public.
Après quelques titres qui lui ont donné bien chaud, Jared Leto ôte son manteau, dévoilant une tenue hippie. Il se montre très bavard, lâchant qu’il est un « fucking ouf man » et des « je t’aime » entre deux chansons. Surprise pour « Dangerous Night », un titre avec de nombreuses sonorités très différentes illustrées par plein de lumières différentes. Marina Kaye rejoint le groupe sur scène mais seulement pour quelques phrases.
Pour « Kings and Queens », celui qui jouait dans « Requiem for a Dream » enlève ses lunettes, soulève sa chemise et se met à chercher la personne la plus folle de l’assistance pour monter sur scène avec lui.
Place à un petit peu plus de calme avec « Stay », reprise de Rihanna presque en acoustique, puis avec un medley où Thirty Seconds to Mars reprend « Purple Rain », « Imagine », « Heroes », « FReedom 90 », « Crawling » et « Black Hole Sun » pour rendre hommage aux artistes récemment disparu. Seul avec sa guitare, Jared Leto interprète ensuite « From Yesterday ».
Pour « Vox Populi », Jared Leto nous propose d’envoyer un tweet à … Emmanuel Macron depuis son compte perso. Il choisit un fan pour écrire le message à sa place (tweet qui a aujourd’hui disparu du compte du chanteur).
Thirty Seconds to Mars n’interprètera « Walk on Water », son tout dernier single en date, que lors du rappel. Un très beau moment, avant de faire monter plusieurs dizaines de fans sur scène pour « Closer to The Edge », le dernier morceau de la soirée. Le concert prend alors des allures de grosse fête avec de la fumée, des confettis multicolores.
Le groupe a promis de revenir très rapidement en France. Un message assez énigmatique explicité quelques jours plus tard avec l’annonce de la présence de Thirty Seconds to Mars à Rock en Seine fin août prochain.