Sum 41, Zénith de Paris le 22 février 2017
Le groupe de punk rock canadien Sum 41 était de passage au Zénith de Paris le mercredi 22 février avec sa tournée « Don’t Call It a Sum-Back Tour ». Le DVD de cette tournée qui succède à la sortie de l’album « 13 Voices » paru le 7 octobre dernier était capté dans la capitale française….
Après un retour réussi avec la sortie de « 13 Voices », septième album solo du groupe, amorcée par une tournée commencée l’hiver dernier dans des petites salles et terminant par de grands festivals d’été, les membres de Sum 41 confirment avec ce « Don’t Call It Sum-Back Tour » qu’ils sont bien là, présents, pour de bon. Juste après la fin de la première partie un drap blanc est hissé sur la scène afin de cacher ce qui se passe derrière. Pour patienter, Sum 41 a concocté une playlist bien sympa avec « Beautiful People » de Marilyn Manson, « Toxicity » de System of a Down, « American Idiot » de Green Day, « No One Knows » de Queens of the Stone Age ou encore « Blitzgrieg Bop » des Ramones.
Pendant « Introduction to Destruction » on aperçoit les ombres des cinq membres du groupe qui prennent place sur scène avant que le rideau ne tombe pour révéler le décor : un fond noir où dégouline du rouge, surmonté d’un gros « Sum 41 ». Un squelette aux yeux clignotant fera son apparition plus tard. C’est parti pour presque 2 heures de show et de plaisir, ce qui a été très rare ces derniers temps et qu’il faut donc souligner. En effet, la précédente tournée passée par le Trianon comportait moins de titres et à fortiori durait moins longtemps. Il en était de même pour les festivals où bien souvent les sets sont raccourcis.
Ce qui caractérise ce « Don’t Call It Sum-Back Tour » c’est son important light show. Chaque titre bénéficie d’un habillage lumière propre, intéressant et travaillé. En revanche, lors des premiers titres, Deryck Whibley, le chanteur, ne sera que très peu éclairé. C’est bien dommage pour nos amis photographes et pour les fans qui sont dans les gradins et peinent à bien voir le leader du groupe. Mais ce sera chose réparée à partir du sixième titre, à savoir « Underclass Hero ». Deryck a d’ailleurs introduit cette chanson par quelques mots, rappelant que le groupe a déjà 20 ans. L’occasion pour le groupe de lâcher de gros ballons rouge dans la fosse.
Pour cette tournée, Sum 41 a logiquement décidé de mettre en avant son dernier album en interprétant plusieurs issus de cet opus : « A Murder of Crows » ; « Fake my own Death », Goddamn I’m dead gain » ; « There will be blood » ; « God Save Us All » etc et bien sûr le très fort « War » – meilleur titre de l’album pou nous. Un grand moment car c’était la première fois que le titre était joué en live à Paris (il n’avait pas été interprété ni au Trianon, ni à Rock en Seine). Avant de commencer, le chanteur est revenu sur l’importance de la « Sum 41 familly » lors des problèmes qu’il a pu rencontrer ces dernières années, détourage photos avant d’en livrer une très belle interprétation dans une ambiance de folie.
Si l’ambiance n’est jamais retombée de tous le concert, il y a quand même eu des moments plus forts que d’autres. Surtout, juste avant le premier rappel, l’enchaînement de « Still Waiting » et « In Too Deep ». C’est toujours avec ces deux chansons que l’ambiance est à son paroxysme. « Still Wainting » est le premier single extrait de « Does This Look Infected », le troisième album studio du groupe sorti en 2002. « In Too Deep » est le deuxième single extrait de « All Killer, No Filler » le deuxième album du groupe sorti en 2001 et le titre qui a réellement fait exploser la popularité du groupe. « In Too Deep » est introduit par « seulement 3 mots : In Too Deep ». Le Zénith de Paris a littéralement été complètement retourné pendant ces deux titres : tous les spectateurs sautaient dans tous les sens, certains étaient grimpés sur les barrières dans les gradins tandis que d’autres ont fini allongés par terre suite à ces quelques minutes de folie pure. Interprétée à la fin du premier rappel, « Fat Lip », le premier le single sorti juste avant « In Too Deep » n’ pas démérité, avec une ambiance toute aussi chaleureuse, avec fumée et confettis en prime.
Avant cela, Deryck Whibley – toujours très énergique sur scène et expansif avec son public – avait pris la peine d’aller chanter la fin de « Makes No Difference » au milieu de la foule et d’y rester pour une version acoustique de « With Me » interprétée sous la boule à facettes qui trônait d’un côté de la fosse. On a alors enfin compris à quoi elle servait. N’ayant rien perdu de sa gouaille, le frontman a souvent pris la parole, rappelant maintes fois l’importance de ses fans, les remerciant et se rassurant à coup de « Do You feel me ? Are you here with me ? Do you love me ? « . Des questions auxquelles il n’a obtenu que des réponses positives. Mais aussi se livrant à eux. Des moments d’émotion ponctués par l’interprétation de « Crash » et « Pieces » pour lesquelles il jouait du piano, sous l’œil du squelette.
Pour « Walking Disaster », le chanteur avait demandé d’éclairer la salle avec les flashs des téléphones portables pour un très beau rendu. Pour conclure, les membres du groupe ont interprété « Pain For Pleasure », dernière chanson pour laquelle ils avaient fait tomber tee-shirts et chemises. S’il fallait relever un point négatif, c’est la qualité du son, pas toujours au top au Zénith de Paris, et là ce fut bien le cas. Nous avions préféré le concert au Trianon – même si celui-ci était vraiment très bien – la salle étant plus petite, la proximité n’en était que meilleure.
Chronique : Laura Bruneau / Photos : Matthieu Ernout