Alice Cooper, Salle Pleyel Paris le 3 décembre 2017
Alice Cooper a été l’un des premiers artistes chroniqués sur Rocknconcert en 2011. Nous ne l’avons pas revu depuis. A l’origine du rock théâtral, il choque son public depuis plusieurs décennies en mettant en scène chaises électrique, camisole, guillotine et faux sang ! A près de 70 ans, il est de retour en France pour trois dates exceptionnelles, dont deux à Paris affichant complet. Nous avons assisté à la première des deux représentations dans le cadre somptueux de la Salle Pleyel.
Pendant 1h30, le maître de cérémonie a enchaîné ses plus grands succès à un rythme effréné. Aussi puissant musicalement que visuellement, Alice Cooper a gâté son public parisien avec un show intense et rôdé.
Après une courte introduction, le groupe attaque avec le titre Brutal Planet sur fond de pyrotechnie. Les trois guitaristes se dandinent derrière Alice Cooper et semblent prendre plaisir à ses côtés. Pas moins de 3 gros tubes s’enchaînent, « No More Mr Nice Guy », « Under My Wheels » et « Department Of Youth ». Sur « Billion Dollar Babies » Alice Cooper distribue de faux billets sur le bout de son sabre.
Alors qu’il entrecoupe son set de quelques morceaux plus méconnus (dont « Pain » issu de l’album Flush The Fashion paru en 1980 au cours d’une période peu prospère), il ne laisse aucune place à l’ennui. Alice Cooper, Vincent Furnier de son vrai nom, chouchoute le public en interprétant ses plus grands succès parcourant plusieurs décennies. Seul un extrait de son nouvel album Paranormal nous est présenté.
Nitra Strauss, remplaçante de la magnifique Orianthi, enchaîne sur un solo rendant hommage à ses origines classiques (l’un de ses ancêtres est le compositeur Johann Strauss II). Laissant un moment de répit à Alice Cooper, il revient sur scène pour son tube Poison, repris à gorge déployée par le public. Dans la même veine, le maître interprète « Feed My Frankenstein » auquel nous aurions préféré « Hey Stoopid », la chanson titre du même album.
Le duo choc issu du cauchemardesque Welcome To My Nightmare, « Cold Ethyl » et « Only Women Bleed », sonne le dernier tiers de la soirée. La suite théâtrale « Ballad Of Dwight Fry », « Killer » et « I Love The Dead » voit apparaître la camisole et la guillotine. De retour de l’enfer, le show se termine hauts en couleurs avec des ballons et des confettis sur « I’m Eighteen » et « School’s Out ». Les plus chanceux auront également assisté au concert de l’Olympia qui a été filmé pour un futur DVD !
Chronique : Thorsten Wollek / Photos : Yann Charles