Les Bloc Party reviennent à Paris après le concert intimiste du 1 décembre à l’Alhambra pour présenter leur nouvel album Hymns, fraichement sorti le 29 janvier.
Cette fois le groupe britannique enflamme le Trianon avec un mélange des nouvelles chansons et des succès du passé. Avec presque 16 ans de carrière et 5 albums, les Bloc Party se présentent avec un son plus électronique en débutant le concert avec … en chauffant la salle bien pleine.
Le chanteur Kele Okereke rappelle à tout le monde quelle type de « vibe » il souhaite à son show, mains levées au ciel, danses et cris.
A chaque nouvelle chanson l’ambiance devient toujours plus exaltante, avec le public qui chante les morceaux les plus connus en faisant sourire le chanteur, heureux d’un public si performant.
Une satisfaction méritée pour ce groupe qui a su s’adapter à la nouvelle formation (Matt Tong batteur et Gordon Moakes à la basse ont été remplacés par Louise Bartle et Justin Harris en 2015) sans perdre leur sonorité, un mix entre électro/synth et guitares flamboyantes, une sorte de Manifesto de la culture indie d’il y a 10 ans.
Les morceaux sont enchainés, parfois même sans pause entre 2 chansons, jusqu’à la moitié du spectacle où le groupe s’absente brièvement.
En retournant sur la scène, Surprise ! Les Bloc Party rendent hommage à David Bowie en chantant le chef d’œuvre Heroes, à leur façon, laissant le public ravi et démontrant que la voix de Kele est extrêmement puissante et enveloppante en même temps.
Les jeux des lumières font partie intégrante du spectacle. Les lumières sont colorées et en tempo avec la musique et la voix du chanteur, qui se confirme être une bête de scène, toujours en connexion avec le public du début à la fin du spectacle ; une heure et demie de puissance menée en harmonie par la figure de guerrier à la voix de soie de Kele.
On sort du concert satisfait et en même temps bouleversé, comment est-ce possible qu’un groupe arrive à garantir une qualité si haute, en changeant la formation après 4 albums, sans tomber dans le commercial? (Texte : Stefania Giovinazzo / Photos : Carsten Wilde – wilde.fr