Le 6 mai, La Maroquinerie accueillait, entre les traditionnels ponts du mois de mai, la troupe de joyeux drilles de I’m From Barcelona. Après 4 ans d’absence, le groupe suédois se remet en scène pour faire découvrir leur quatrième opus, Growing Up Is For Trees.
I’m From Barcelona est un collectif dont le nom est inspiré d’une réplique récurrente de la sitcom anglaise Fawlty Towers et qui regroupe une trentaine de musiciens et chanteurs qui n’ont rien à voir avec la Catalogne : ils sont originaires de Jönköping en Suède.
La première partie est assurée par Nico and The Red Shoes. Composé d’une chanteuse aux cheveux courts et aux épaules ornées de plumes, d’un claviers/computers et d’un bassiste, le groupe joue une new-wave qui rappelle Visage. Les experts pourraient se prononcer sur le fait que le son synthétique de boite à rythmes provient d’une TR808 ! Une question s’impose : la chanteuse est-elle réduite à porter ses baskets rouges sur scène pour toujours ?
Un gars entre sur scène, se cale derrière un clavier et lance, à partir de son iPhone, ce qui ressemble à la musique officielle des JO de 1992 (mais si, rappelez-vous, Freddie Mercury et Montserrat Caballé, des violons qui dégoulinent, des smokings et des robes de princesse boudinée…). Et c’est parti, les 13 autres membres du collectif déboulent sur scène : la plupart sont barbus sauf la chanteuse. Le bassiste ressemble au yéti… avec des lunettes. Plus bizarre, un des chanteurs ressemble à mon potentiel futur boss ?
Chacun est affublé de sa liquette en jean avec le patch « I’m from Barcelona » au dos, en mode biker ! Ils démarrent avec le morceau Violins, premier single de leur quatrième album Growing Up Is for Trees, paru en mars 2015. Au bout de 30 secondes, ça sautille et ça gigote sur scène. Le chanteur moustachu semble tout droit sorti du film Fargo : il ressemble au vendeur de voitures d’occasion Jerry Lundegaard et chante comme Jonathan Richman. Les chansons sont à la fois attendrissantes (Always Spring), joyeuses (Charlie Parker) et entraînantes (Helium heart). Ils passent leur temps à faire les foufous et c’est communicatif !
Après le morceau Growing Up Is For Trees, le chanteur se retrouve au milieu de la foule accroupie pour chanter 2 morceaux acoustiques. À son retour sur scène, la ribambelle de chanteurs entame une chorégraphie enfantine sur Treehouse, et les spectateurs ravis en font autant. À ce moment du spectacle, un lâcher d’énormes ballons rouges et blancs vient en remettre une couche. Le groupe joue Ola Kala tandis qu’une pluie de confettis s’abat sur la Maroquinerie et accompagne leur sortie de scène.
Ils reviennent jouer 4 chansons dont la célèbre We’re From Barcelona à la mélodie et au refrain entêtants, repris en choeur par la foule en délire. Une dernière pour la route, le bien-nommé Departure et I’m From Barcelona se retire sous les applaudissements. Cette formation sur scène, c’est une ambiance festive garantie. Le spectateur qui a fait le chemin spécialement depuis l’Argentine a dû apprécier !
Chronique : Stéphane Toutlouyan / Photos : Michela Cuccagna