Foals a retourné d’entrée vendredi dernier au Cabaret Sauvage. Après la sortie de leur 4e album studio What Went Down, le groupe d’Oxford a offert un show court mais intense, accompagné d’un superbe light show et d’une grosse ambiance.
Quand Yannis Philippakis et son band sont de passage à Paris, c’est toujours un événement, complet forcément. Plus discrets que les Arctics Monkeys, Kasabian ou autre ressuscités Libertines, Foals a toujours sorti des albums soignés et mis le feu lors de ses concerts. En pleine tournée pour la promotion de leur nouvel album What Went Down, les anglais n’ont pas manqué de retourner le Cabaret Sauvage.
Pourtant sur le premier titre Snake Oil, même si les premiers rangs de la fosse apparaissent de suite chauds-bouillants, le son est un peu cradouille et le leadsinger Yannis s’excuse d’avoir un petit mal de gorge. Tout se rétabli à l’entente des premières notes d’une « vieille chanson », Olympic Airways, extraite du premier album mythique Antidotes, puis enchainement avec le morceau puissamment dansant du 3e album Holy Fire qui provoque l’hystérie au pied du groupe. De justesse ce verre de bière qui manque de peu le chanteur…
Foals sont bien sur leurs appuis sur cette petite scène du Cabaret Sauvage. Le groupe souffle le chaud et le froid avec des titres qui font péter des durites comme Providence, Red Rock Pugie ou Inhaler où s’illustrent Jimmy Smith qui saute et danse avec sa guitare, le batteur Jack Bevan qui fout son petit bordel, mais pas autant que le ténébreux Yannis qui grimpe sur les enceintes, se laisse porter par la foule et humidifie à coup de flotte les plus transpirants ; mais il y a quand même des morceaux plus tranquilles, Give It All et Late Night, qui viennent apporter un peu d’air sur cette setlist effrénée.
Le rappel est sans appel. Si la fosse rugit, l’arc de cercle qui entoure la scène montre aussi sa joie de voir Foals revenir sur scène. Seuls deux titres sont joués pour conclure ce set : What Went Down et Two Steps, Twice où le public participe à fond en donnant de la voix ou en tapant des mains. Avec un tel décore, de tels effets lumière et une ambiance aussi folle, le groupe anglais prouve qu’il fait bien partie des meilleures formations britanniques de ces dix dernières années. Ils reviennent à l’Olympia le 2 février prochain 😉
Chronique : Romain Hemelka – Photos : Manu Wino