La tournée européenne du cinquième album des We Are Scientists, TV en Français, faisait escale à Paris le 31 mars. Entre morceaux survitaminés et sketches potaches (mais drôles), Keith Murray à la guitare et au chant, Chris Cain à la basse et Andy Burrows (ancien de Razorlight) à la batterie ont chauffé le public de la Maroquinerie.
Les We Are Scientists sont américains et pourtant, leur son rappelle la bonne indie d’outre-manche. Quand on les écoute, ça sonne Arctic Monkeys, Franz Ferdinand ou encore Kill the Young… Autant dire que le trio a trouvé les meilleurs ingrédients pour nous concocter une bonne recette rock. Et il faut reconnaître une chose : ça marche très bien ! Leur musique est efficace, les riffs sont entraînants et les refrains entêtants. Sur scène, leur énergie et leur complicité sont communicatives.
Le groupe attaque son set avec Return the Favor, mais il faut attendre I Don’t Bite pour que la salle se réveille et commence à danser et sauter. Le public a clairement une préférence pour le deuxième album With Love and Squalor. Dès que les premières notes d’un morceau de l’album se font entendre, le public s’agite, crie, danse ou saute, c’est selon ! Aussi, Nobody move, Nobody get hurt, This Scene is Dead, It’s a Hit ou encore Can’t Lose déchaînent la foule.
Sur scène, Keith Murray et Chris Cain s’amusent et se taquinent tout au long du concert. Le premier qui enlève sa veste (ce sera Chris, mais le striptease de Keith lui rapporte la victoire), celui qui a la meilleure note avec son instrument… Andy Burrows appuie les petites blagues par un roulement de batterie. On a l’impression d’avoir 15 ans et de voir des copains de collège se charrier pendant la récré ! Ils rient de bon cœur et le public fait de même. C’est bon enfant, bien dosé et cela met une jolie ambiance entre les morceaux.
Mais la musique prévaut et ils poursuivent leur set avec une très belle énergie. Avant le rappel, We are Scientists envoient une triple dose de vitamines et enchaînent Nice guys, Make It Easy et It’s a Hit.
Le show se termine sur The Great Escape. Le public est ravi. Mais lorsque Chris et Keith descendent terminer le morceau dans la fosse, l’énergie de la Maroquinerie est décuplée et les cris se font entendre de plus belle.
Avant que quitter la scène, ils envoient de nombreux remerciements et avouent espérer revenir bientôt. Nous aussi ! We Are Scientists nous ont offert un concert efficace. On en ressort léger et le sourire collé au visage.
Texte : Agnès Chirouze / Photos : Robert Gil (http://photosconcerts.com)