Maroon 5 en concert a Paris-Bercy le 19 janvier 2014
Après presque deux ans de tournée avec l’Overexposed Tour , Maroon 5 posait ses valises hier soir, à Bercy, accompagnés en première partie par PJ Morton et par l’auteur du hit Blurred Lines, Robin Thicke.
Ce n’est pas une mais deux premières parties auxquelles a eu droit le public de Bercy ce dimanche soir. Le show commence avec PJ Morton, claviériste de Maroon 5, qui dévoile son groove et sa voix chaude. On y retrouve de faux airs de Stevie Wonder, avec qui il a d’ailleurs collaboré sur Only One. PJ Morton nous interprète quelques morceaux de son album « New Orleans ». Le set s’achève sur une jolie reprise de Is This Love de Bob Marley.
A 20h45, c’est un Robin Thicke tout sourire qui se présente devant le public parisien. Affublé de ses fameuses lunettes de soleil, il entame le tube Give It To You puis enchaîne au piano avec un morceau plus ancien, Magic. On découvre alors un personnage moins superficiel que ne le laissait présager son dernier album Blurred Lines.
La pop-électro facile laisse place à des notes plus fines, teintées de jazz et d’un son à la Marvin Gaye. Viennent ensuite Feel Good et Shooter, excellent titre sorti en 2003 sur l’album A Beautiful World. Après une présentation des membres du groupe, Robin Thicke nous parle d’idéalisme avec Dreamworld. Il termine enfin avec le très attendu Blurred Lines et conclut son set de 45 minutes par 24 coups de grosse caisse.
21h. Aux premières notes de One More Night, Bercy entre en transe pour accueillir Maroon 5. Le groupe semble très en forme en cette avant-dernière journée de tournée. Adam Levine s’empare de la scène avec beaucoup d’aisance.
On retrouve toujours l’excellent James Valentine à la guitare et PJ Morton, notre toute première partie, aux claviers. Après cette entrée en matière électro, le groupe fait un bond en arrière de 11 ans en offrant une version live savoureuse de This Love. Le public conquis chante en chœur l’intégralité du morceau. Ce dernier s’achève sur un joli duo à la guitare entre Levine et Valentine.
Le groupe alterne ensuite avec finesse classiques (Tangled, Harder to Breathe) et nouveautés (Lucky Strike). La setlist fait la part belle au premier album de Maroon 5, Songs About Jane, album qui avait d’ailleurs fait l’objet d’une réédition en 2012, pour son dixième anniversaire. On redécouvre ainsi l’esprit funk de leurs débuts avec Sunday Morning ou encore Shiver.
Entre ces deux titres, le groupe propose sa vision du légendaire I Wanna Be Your Lover de Prince et continue sur Makes Me Wonder, sorti en 2008. Puis, alors que le batteur Matt Flynn démarre Won’t Go Home Without You, Adam Levine nous fait remarquer que ce rythme lui rappelle à chaque fois l’intro de Be My Baby des Ronettes. Il joue les premières notes du morceau à la guitare et sans avoir besoin de l’y inviter, la foule reprend en chœur l’incontournable tube de Phil Spector. Un joli moment !
Le concert continue avec Love Somebody, chanson électro taillée pour le dance-floor, disponible sur Overexposed.
On retrouve ensuite avec plaisir l’album Hands All Over avec Misery que le groupe choisit de conclure par une reprise sympathique de Get Lucky des Daft Punk. On passera sur l’anecdotique Stereo Hearts, qui s’avèrera sans saveur. Le groupe termine heureusement son set avec l’entraînant Moves Like Jagger alors qu’une pluie de confettis s’abat sur le public.
Après quelques minutes de pause, Maroon 5 est de retour avec Payphone. Comme régulièrement au cours du concert, les musiciens s’amusent à changer de rythme et c’est en version acoustique qu’ils débutent She Will Be Loved. Adam Levine en profite pour couper le public en deux et lancer un charmant face-à-face vocal. S’ensuit une reprise du morceau en version électrique qui enflamme Bercy. Après 1h30 de performance, le show s’achève en apothéose avec le single Daylight.
(Texte: Audrey Bongat / Photos : Carsten Wilde – Photographe Paris )