Sarah Blasko @ Le Cafe de la Danse, Paris, 16.04.2013
Quand l’Australienne Sarah Blasko revient en France avec son nouvel album « I Awake », elle ne choisit pas son lieu de représentation par hasard. La chanteuse au style rétro investit le Café de la Danse à Paris. Un espace dédié aux arts de la scène qui donne à l’artiste la possibilité de s’exprimer à travers le chant mais pas uniquement. Ses ondulations scéniques sont à la fois enchantées et enivrantes. Faut-il y voir un signe dans tout cela ? Ce qui est sûr, c’est qu’en ce mardi 16 avril, nous étions en bonne place pour l’admirer chanter et déambuler avec la délicatesse d’une reine et la fraîcheur d’une brise d’été. Reprenons…
Tout commence par quelques vocalises d’une rare finesse dont Sarah Blasko a le secret. Son timbre subtil et léger donne d’emblée le ton. Le concert sera placé sous le signe de la technicité vocale d’une artiste qui a tout sauf besoin de forcer pour enchanter un public déjà conquis. Il faut dire que ce soir là, les spectateurs sont venus en nombre, tous sagement assis face à la scène, pour applaudir et fredonner au rythme des chansons de Miss Blasko. Mais n’allez pas croire pour autant que sous ses airs rétros et mélancoliques, la chanteuse ne fait que dans le larmoyant. Bien au contraire ! Elle se joue des codes et de ce qui l’affecte. Elle tourne ses histoires d’amour en dérision, notamment lorsqu’elle interprète la chanson “Hold on my Heart” issue de son précédent album « As Days Follows Night », avec la gestuelle d’un petit soldat. Puis vient le moment de prononcer quelques mots en français. Et là, elle confesse qu’elle reviendra très prochainement par chez nous, histoire d’y prendre de vraies leçons.
S’en suivent des musiques à la fois créatives, intimes et troublantes extraites de son dernier opus. “I Awake”, le morceau éponyme est particulièrement intense et nous invite à la flânerie. C’est sûr quand Sarah Blasko chante, elle nous transporte dans un univers onirique à la fois captivant et audacieux. On se laisse porter par sa voix tout comme par ses mélodies. Enregistré entre Stockholm et Sofia avec la participation de l’Orchestre Symphonique de Bulgarie, son quatrième album donne le tournis.
Il révèle la force de caractère d’une artiste passionnée. Pas étonnant qu’une fois sur scène, son public en redemande. Le concert s’achève, le voyage parfois explosif, souvent authentique mené par Sarah et son groupe de musiciens chevronnés aussi. Le Café de la Danse ferme ses portes, mais l’envie d’y retourner pour replonger avec délice, non sans malice dans les textes et mélodies de la chanteuse prend le pas. Ne reste plus qu’à acheter l’album et à faire de doux rêves.