Marillion @ Trianon Paris 19 janvier 2013
En pleine tournée pour la présentation de son nouvel album Sounds that can’t be made, Marillion a donné deux concerts complets au Trianon à Paris. Nous avons pu assister à la deuxième date, qui fût probablement la meilleure en raison de problèmes techniques le premier soir.
A 20h30 précises les lumières du Trianon s’éteignent. Tour à tour, les musiciens prennent place sur les premières notes de Gaza sous les applaudissements de leurs fans. Steve Hogarth arrive en dernier, arborant une tunique blanche avec le symbole de la paix parfaitement adapté au morceau Gaza qui ouvre ce concert avec une durée de 17 minutes ! Quel autre groupe peut encore se permettre cela aujourd’hui ? Gaza est également le premier titre de leur dernier album « Sounds That Can’t Be Made« . C’est leur premier message politique, nous en avons longuement discuté avec Steve Hogarth la veille de leurs deux dates au Trianon à l’occasion de l’interview qu’il a bien voulu nous donner. S’agissant visiblement d’un public très attentif et concentré sur la musique, Steve Hogarth n’hésitera pas à le solliciter pour participer davantage.
A l’issue de ces 17 minutes de trance devant ce morceau magnifique, le public applaudit longuement Marillion. Quelle émotion ! Steve Hogarth, visiblement très en forme, communiquera avec le public tout au long de la soirée entre les chansons. Il annonce d’office que la soirée se déroulera différemment de la veille pour les personnes assistant aux deux dates. La setlist est composé de 12 titres avec une durée totale de plus de 2 heures, soit une durée moyenne de 10 minutes par morceau ! Hélas, hormis une setlist quasi-parfaite, nous aurons attendu vainement leur classique The Great Escape, tiré de leur album concept Brave sorti en 1994, et The Space, un favori de leurs fans rarement joué ces derniers temps.
Hormis Afraid Of Sunlight paru en 1997, tous les titres de la setlist sont tirés des années 2000, ce qui montre bien que Marillion a été particulièrement créatif ces dernières années. Sur les 8 titres qui composent leur dernier album, pas moins de 5 titres sont interprétés ce soir. Les morceaux récents tirés de l’album Sounds That Cant’ Be Made sont très bien acceptés par leurs fans : la pièce maîtresse Gaza, le très émotionnel The Sky Above The Rain, le beau Pour My Love, et le morceau titre Sounds That Cant’ Be Made aux nappes de claviers très présentes.
Entre les titres plus longs et complexes comme Gaza et The Invisible Man aux soli de guitares aériens de Steve Rothery, Marillion détend l’atmosphère à l’aide de morceaux plus pop, tels que You’re Gone, Beautiful et Fantastic Place.
Steve Rothery, qui, avec ses soli aériens, en fait voyager plus d’un, fait certainement partie des guitaristes sous-estimés. Arrivé en remplacement de Fish en 1989, le charismatique Steve Hogarth a su rapidement prendre sa place sans imiter le style de son prédécesseur. Le groupe a néanmoins gardé le coté visuel sur certains morceaux, notamment sur The Invisible Man, où Steve Hogarth prend l’allure d’un vieillard pour venir en aide aux paroles. Certainement l’un de nos meilleurs concerts de Marillion ces dernières années, et ce notamment grâce à leurs nouveaux titres.
N’ayant pas pu assister à la première des deux dates,nous attendons votre avis sur celle ci!
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