In Extremo @ Le Trabendo, Paris 23 octobre 2013
Véritable référence du folk metal allemand (oui ça existe !), In Extremo n’a pas à rougir face à Rammstein. Fana de l’époque médiévale, le groupe utilise des instruments traditionnels fabriqués à la main et semble tout droit venir de cette époque avec ses habits médiévaux. Rarement de passage dans la capitale, In Extremo s’est donné à 100% pendant (seulement…) 80 minutes.
Avec un nouvel album dans les bacs, Kunstraub, nous espérions revoir In Extremo à Paris. C’est chose faite. Son dernier passage date de 2008 et avait eu lieu au Forum de Vauréal. D’autres se souviendront de leur passage au Hellfest l’année dernière. Sans première partie, le groupe monte sur scène à 20h20 alors que les sirènes retentissent. Les mêmes coups de sirènes que l’on entend durant l’intro du premier album. Le titre Kunstraub ouvre les hostilités. Les fans, venus moins nombreux que d’habitude, se sont amassés autour de la scène et montrent leur enthousiasme tout au long du concert. In Extremo poursuit directement avec le très accrocheur Frei zu sein.
Sur les dix-sept titres joués, pas moins de sept sont tirés du nouvel album, un brin plus violent que dans le passé. Le nouveau Belladonna, chanson présentée comme une chanson traitant d’une drogue, restera sans aucun doute dans leur setlist dans les années à venir. Ceci s’applique également à Himmel und Hölle et Lebemann. Sur le plus ancien Küss mich (Embrasse-moi), le public français n’hésite pas à reprendre le refrain à la grande surprise du groupe. Tour à tour, les musiciens nous font découvrir une palette d’instruments : cornemuses médiévales, schawm, vielle à roue, flûtes, harpe…. Un vrai cour de culture musicale médiévale !
Originaires d’Allemagne, In Extremo ne chantent pas uniquement en allemand. Ai vis lo lo, joué avant les rappels, est en langue occitane. Le traditionnel Herr Mannelig est chanté en suédois. Quand vient le temps des rappels, In Extremo interprètent leur tube Spielmannsfluch, avec une forte présence des cornemuses. Mein Rasend Herz met tout le monde d’accord. Une ressemblance avec Rammstein est indéniable.
Très vite, le chanteur et leader Micha, également connu sous le nom de « Das letzte Einhorn » (la dernière licorne), annonce la fin du concert. Nous apprenons plus tard que le groupe prenait un vol en fin de soirée. Il est à se demander pourquoi un groupe comme In Extremo ne rencontre pas plus de succès en France, pays pourtant attaché à ses racines celtiques. On espère en tout cas revoir le groupe germanique très vite avec un show plus long et incluant les effets pyrotechniques habituellement présentés lors de leurs concerts.
Chronique et photos : Thorsten Wollek