Fleetwood Mac @ Paris Bercy, 11 octobre 2013
Amateur de rock FM, je me devais d’assister à cette nouvelle date après avoir loupé le précédent passage de Fleetwood Mac au Zénith. La surprise ne fut que plus grande que d’apprendre que Fleetwood Mac se produirait à Bercy. Leur éponyme album Rumours caracole dans le Top 10 des albums les plus vendus au monde (45 millions d’albums !). Crée en 1967 comme un combo de style blues par Mick Fleetwood, John Mc Vie et Peter Green, le groupe se métamorphose avec l’arrivée de Lindsey Buckhingham et sa bien aimée Steve Nicks. Comme le raconte Steve Nicks au cours d’une longue introduction, c’est bien grâce à l’insistance de son compagnon qu’elle rejoint le groupe en 1975.
Étonnamment, la salle est entièrement composée de places assises. Sans première partie, le groupe rejoint la scène à 20h30 pour démarrer par trois titres tirés de l’album Rumours, Second Hand News et Dreams qui se termine en apothéose avec un solo. Ce ne sera que le premier d’une suite de solos plus flamboyants les uns que les autres. La palme va donc incontestablement à Lindsey Buckhingham qui a réellement mis le feu à la salle durent ses solos, notamment sur I’m Not Afraid, grâce auquel il nous démontre ses talents. C’est sans aucun doute un guitariste largement sous-estimé. En regardant de plus près, on remarque d’ailleurs la ressemblance avec le jeu de Mark Knopfler, utilisant lui aussi la technique du finger-picking. Pour le moins fascinant !
Le quatuor d’origine est entouré de plusieurs musiciens, dont un percussionniste caché derrière un ampli, deux chanteuses (dont la belle-sœur de Steve Nicks), un clavier et un guitariste. John Mc Vie reste discrètement placé à côté de la batterie. Ce sont Steve Nicks et surtout Lindsey Buckhingham qui se partage les devants de la scène. Ils se sont manifestement réconciliés suite à leur rupture pendant l’enregistrement de Rumours. Ils se donnent une accolade à plusieurs reprises sous les applaudissements du public et arrivent main dans la main pour les rappels.
Le public, particulièrement en forme, se manifeste quand Fleetwood Mac entame l’un de ses innombrables tunes ou encore l’un des nombreux solos de Lindsey.Big Love, tiré de l’album Tango In The Night, marque l’un des moments forts de la soirée. Présenté seule par Lindsey à la guitare acoustique, cette version m’a donné la chair de poule.
Fleetwood nous a offert une jolie rétrospective de la carrière du groupe, avec de nombreux titres issus du double album Tusk qui suivit la sortie de Rumours, allant jusqu’à interpréter Without You, Steve Nicks, sur une très longue introduction nous explique que ce titre avait disparu étrangement après son enregistrement dans les années 70. Ce n’est que plus récemment qu’il est réapparu sur le net. La soirée s’achève à 23h après Don’t Stop, repris par toute la salle et un solo de batterie de Mick Fleetwood sur World Turning. Cette soirée marque l’un de nos meilleurs concerts cette année. Un show parfaitement maitrisé, tant au niveau scénique qu’au niveau musical.
Chronique : Thorsten Wollek
Photos Fleetwood Mac @ Paris Bercy