Flavia Coelho au Nouveau Casino le 18 avril 2013

Lorsque j’ai assisté au concert de Flavia Coelho au Nouveau Casino le 18 avril 2013, j’ai souhaité qu’elle devienne ma meilleure amie, mon guide spirituel, mon mentor. Si nous laissons un instant de côté ma première émotion un peu dérangée et obsessionnelle, j’essaierai en quelques mots de vous convaincre qu’il est quasiment impossible de ne pas tomber sous la charme de cette ravissante carioca et artiste complète.

Les vidéos Youtube ne lui rendent pas justice. Cette femme est une véritable bête de scène qui sait rassembler la foule ; qui sait la travailler au corps jusqu’à ce quelle devienne une masse frénétique de disciples sautillants ; qui sait la purger de ses pensées existentielles parisiano-depressives; et qui sait la combler avec les promesses douceâtres d’un soleil lointain, des rayons d’espoir et des possibilités d’un bonheur réalisable.

C’est presque une expérience religieuse. Comme si Coelho en grande prêtresse habillée d’un pantalon moulant vert électrique, se jetait la tête en avant, agitant ses boucles en de grands mouvements circulaires dans un élan rock’n’rollesque (un mouvement plus connu sous le nom de « moulin à vent » dans le milieu des heavy metal headbangers), avant de nous faire entrer dans un état de transe au son des rythmes cultes de son tambour.

Bon, d’accord, je m’emballe un peu. Installée à Paris depuis 2006, la chanteuse brésilienne Flavia Coelho lança sa carrière dans la métropole en collaborant avec les musiciens Bika Bika Pierre et Victor Vagh, avant de sortir son premier album « Bossa Muffin » en 2012. Une collaboration qui l’aidera à développer un syncrétisme musicale impressionnant où se mêlent la bossa nova, le raggamuffin, la samba, le reggae, le hip-hop, le rap, le dub, la variété… Une musique toujours pleine d’énergie pour porter des textes combatifs et engagés comme « Periferia » et « Liberté, Égalité et Solidarité. » Une artiste complète véritable. Nous attendons vivement la sortie d’un prochain album! (Texte : Joëlle Gewolb)

Version texte original (anglais)