Concert Kopek @ la maroquinerie, Paris 21 mars 2013
Pour leur nouvelle tournée européenne, les rockers irlandais du groupe Kopek ont fait étape, en ce jeudi 21 mars, à la Maroquinerie à Paris. Bien que ce trio, tout droit venu de Dublin, ai dernièrement affirmé sur sa page Facebook être “fatigué et au bout du rouleau”, pour dire les choses poliment, il n’empêche qu’ils étaient là, bien présents, et que leur performance sur scène fut, une fois de plus, particulièrement explosive et puissante.
À en juger par l’assistance présente dans la salle ce soir là, Kopek n’est probablement pas si connu que cela à Paris. Et pourtant, les cris féminins tantôt rauques tantôt perçants entendus dans la foule étaient la preuve indéniable que la présence théâtrale du trio sur scène fait des adeptes au sein du public francophone.
Alors que certaines critiques estiment que leurs titres sont situés à mi-chemin entre le rock et le punk, il se pourrait bien que l’originalité de leur musicalité relève davantage de sonorités funk, doublées de rythmes pop-punk, le tout sur fond de hard rock. Côté phrasé, la voix du chanteur Daniel Jordan est particulièrement impressionnante.
En quelques instants, son timbre peut passer de celui d’un rocker-crooner ascendant charmeur, à celui d’un véritable soprano ; ce qui rendrait fière n’importe quelle diva. Il doit certainement avoir été choriste durant ses années de formation pour parvenir à de telles performances vocales.
C’est sûr, quand on regarde ce trio de choc, Shane Cooney le batteur, Brad Kinsella à la basse, et le chanteur Daniel Jordan à la voix décapante, on a du mal à croire qu’ils jouent ensemble depuis dix ans avec chacun un style si différent.
Mais visiblement, la mayonnaise continue de prendre, puisqu’ils trouvent le moyen d’accorder leurs violons (façon de parler) en étant par exemple tous vêtus de noir. Pour faire simple, Brad, c’est un peu le dandy de la bande avec sa chevelure blonde négligée, sa cravate noire (cela va de soi) et sa veste de soirée. Daniel, lui, est plutôt du genre dreadlocks en haut du crâne.
Quant à Shane, c’est le monsieur tout le monde par excellence, qui joue tranquillement sur son tambour au fond de la scène. Trois effets de looks qui ne passent pas inaperçus et qui promettent à ces trois musiciens un avenir très encourageant. (texte original : Joëlle Gewolb / traduction française : Julie Cohen)
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