Dinosaur Jr, Trabendo – Paris le 21 octobre 2022
C’est l’été indien, il fait beau et chaud (pour la période) dans le parc de la VIllette en cette fin Octobre. Le Trabendo se remplit doucement pour écouter la première partie Garcia Peoples, groupe du New Jersey qui joue un rock psychédélique de bonne tenue. Tandis qu’une bonne partie du public termine ses bières dans la cour, les 5 musiciens se frayent une place ur la scène parmi les 3 tours Marshall en arc de cercle que l’on pense installées pour Jay Mascis.
Dinosaur Jr arrive sur scène après un break et démarre par « The lung », tiré d’un album de la fin des années 80. Le bassiste Lou Barlow s’installe sur la droite tandis que le guitariste Jay Mascis est calé sur la gauche de la scène, pas très souriant sous la casquette qu’il ne quitte pas de tout le set. Et au milieu, le batteur Murph, qui complète la formation originale. Ce qui frappe (mais en même temps c’est un peu la marque de fabrique du groupe), c’est le son ENORME de la guitare, notamment lorsque Jay Mascis prend ses solos : waow la claque !
Dinosaur Jr enchaine sur le morceau « I ain’t », publié sur le dernier album en date « Sweep it into space » sorti en 2021, dont la pochette fait (vaguement) pencher à la tête d’une chouette. Les morceaux alternent mid tempos et rythmes plus rapides. La chanson « Out there » présente un son saturé sur lequel surnage une jolie mélodie à la guitare du début des années 1990. Les puristes (et autres connaisseurs de Dinosaur jr) reconnaissent immédiatement la chanson « The wagon » qu’on retrouve sur l’album « Green mind » et sa pochette iconique de cet ennfant aux chevex longs et la clope au bec en noir et blanc, morceau qu’ils interprêtent avec leur roadie à la guitare.Les morceaux sont puissants tandis que le chant, que se partagent Jay Mascis et Lou Barlow est souvent accrocheur et doux (pas toujours non plus …).
Le concert pioche allègrement dans la dizaine d’albums studio qu’a publiés le groupe, avec une force qui entraine la fosse dans des stage dinving et crowd surfing de folie. On retrouve d’excellents titres qui ont marqué les années 2000 comme « Been there all time » de l’album « Beyond ». Jay Mascis nous fait admirer sa collection de guitares et pousse le fuzz à fond sur « Little fury things » : l’instrument qu’on lui associe le plus souvent est une Fender Jazzmaster, dont une édition porte son nom, la classe non ? Dinosaur Jr termine sur d’anciens morceaux tels que « Mountain man » et « Forget the swan » de leur 1er album (on parle là de 1985, ladies & gentlemen !).
Après une pause, le groupe joue en rappel « Watch the corners » (après avoir demandé au public le morceau qu’il souhaitait) du début des années 2010 et finit avec une (courte)
reprise de « Just like heaven » des Cure. Ainsi se termine ce plaisir régressif : du gros son, des bons morceaux, une salle remplie, une ambiance survoltée, that’s (good) rock’n’roll !
Chronique : Stéphane Toutlouyan