Kris Barras : du ring a la scene 1 comment

Interview de Kris Barras (The Kris Barras Band)

Le parcours de Kris Barras est un peu particulier. Avant de se lancer dans la musique, il était champion de « Mixed Martial Arts » (MMA), un sport qui mélange notamment boxe, kick-boxing et karaté. Pendant près de 10 ans, il a combattu en pro dans cette discipline. « A la retraite », Kris Barras est désormais l’un des meilleurs représentants de la scène blues-rock actuelle avec le Kriss Barras Band. Nous avons pu nous entretenir avec ce chanteur-guitariste anglais, dans les coulisses de l’Olympia, à quelques heures de son passage en première partie de Beth Hart, pour parler de son troisième opus Light It Up.

A l’écoute de ton nouvel album Light It Up, il apparait que tu joues dans un style plus rock que sur les deux précédents opus. Comment expliques-tu cette évolution ?

Kris Barras : J’ai été influencé par de nombreux styles de musique étant plus jeune, le blues tout comme la musique des années 70 et 80. Quant à mon évolution musicale, je n’y ai pas prêté attention au moment de la composition de mon nouvel album. Je joue ce avec quoi je suis le plus à l’aise, ce qui semble être un style rock plus direct. Ça explique probablement pourquoi je me suis dirigé graduellement vers un style plus rock. Il est très probable qu’il en soit également ainsi sur mon prochain album avec un coté brut et live.

Dans une récente interview tu dis avoir de plus en plus de facilité à écrire de nouveaux titres…

Kris Barras : Plus je compose, meilleur je deviens dans cet art. Aussi, je m’y consacre dorénavant à plein temps, ce qui n’était pas le cas au moment où sortaient mes deux premiers albums. Je passais encore la moitié de mon temps en salle de gym.

Je classerais le morceau qui donne son nom à ton nouvel album Light It Up parmi tes meilleurs titres à date. Comment peux-tu me dire à son sujet ?

Kris Barras : Merci ! C’est un morceau d’un genre un peu différent, car il est constitué autour d’un riff facilement mémorisable et d’un son distordu et flou. C’est l’un des derniers morceaux que j’ai composé pour l’album.

D’où tires-tu l’inspiration pour l’écriture des textes ?

Kris Barras : De nombreux morceaux parlent d’expériences vécues et de la manière dont je vois la vie. D’autres titres parlent d’histoires qui me passent par la tête ou de choses inhabituelles qui se sont produites au sein de mon entourage.

Ton single What A Way To Go est accompagné d’un clip…

Kris Barras : Il s’agit de mon premier « vrai » clip, dans le sens ou on ne voit pas uniquement le groupe interpréter le morceau en live. J’ai pour la première fois fait appel à un réalisateur. Et comme tu peux le voir, nous avons pris énormément de plaisir à tourner le clip.

Détailles-moi ton processus de composition pour ton nouvel album Light It Up.

Kris Barras : Je compose constamment de nouvelles chansons. Je ne me manque pas d’inspiration.  J’ai en général une vingtaine de titres prêts à être enregistrés. Concernant Light It Up, la majorité des chansons ont donc été écrites au moins un an avant que l’album ne voie le jour. Aussi, il m’arrive de tester certains titres sur scène bien avant leur sortie. C’est le cas du morceau Hail Mary. Quand ils voient le jour, ces titres font partie de la vie et m’accompagnent déjà depuis un certain temps.

A quelle époque as-tu commencé à écrire tes propres chansons ?

Kris Barras : A un moment donné, j’ai cessé la compétition pour me consacrer à l’entrainement d’autres sportifs. C’est à cette époque que j’ai commencé à composer. C’est un ami qui m’a encouragé à créer un groupe pour jouer ces morceaux devant un public. Honnêtement, je ne pensais pas un jour atteindre ce niveau de succès. Mon objectif était de faire quelques concerts et festivals pour jouer ma musique.

Tu rends régulièrement hommage ton père sur scène. Parle-moi de lui et de son influence.

Kris Barras : Je me suis mis à la guitare à l’âge de cinq ans grâce à mon père. J’ai joué à ses côtés au sein d’un groupe de reprises dans lequel il jouait de la basse. Malheureusement, il est décédé des suites d’un cancer bien avant que je ne me lance sérieusement dans la musique. Il n’a donc jamais été témoin de mon succès. C’est triste, car je pense qu’il aurait beaucoup aimé me voir là où je me trouve aujourd’hui.

Tu as l’habitude de dire que les fans de blues ne t’aiment pas beaucoup. Comment expliquer cela et que leur réponds-tu ?

Kris Barras : C’est lié au fait que ma musique était plus orientée dans le style blues au départ. Tout ce que je peux répondre, c’est que si tu souhaites écouter du vrai blues, il fait plutôt se tourner vers des artistes comme BB King et Freddie King. Je ne pense pas pouvoir apporter plus de choses à ce style. De toute façon, il est difficile de réinventer le blues. Je ne vois pas l’intérêt de suivre les traces de ces artistes. On a également posé cette étiquette sur les groupe Rival Sons et Black Stone Cherry. Leur musique intègre des éléments blues, mais ce n’est pas pour autant du blues-rock. A vrai dire, je n’y prête pas attention. Ce qui m’importe le plus, c’est que mon public apprécie ma musique.

Tu as participé à la tournée “Rockin’ The Blues” avec Walter Trout et Johnny Lang…

Kris Barras : Il s’agit de deux artistes très influents et très sympathiques de surcroît. J’ai pris énormément de plaisir à y participer. Tu as dû constater que nous nous amusions en nous regardant jammer tous les trois en fin de concert.

Quelles sont tes principales influences ?

Kris Barras : J’ai été très influencé par Gary Moore, qui était capable de jouer du hard rock tout comme du blues. Les albums Wild Frontier et Back To The Blues le prouvent. J’ai également beaucoup écouté Deep Purple, Jimi Hendrix, les Rolling Stones et Led Zeppelin. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir me produire sur scène à plusieurs reprises avec Billy Gibbons (ZZ Top).

Tu passes en première partie de Beth Hart ce soir avec une formation acoustique…

Kris Barras : C’est une bonne expérience qui me permet de tester mes morceaux dans des versions brutes. Aussi, cela me permet de me focaliser davantage sur le texte et mon chant. De plus, Beth Hart se produit également en acoustique ce soir. Je me voyais mal me produire pour jouer un set électrique juste avant. Nous utilisons un système de pédales et une grosse caisse pour donner du volume au son et compenser l’absence du groupe.

Tu ne sembles pas adepte des solos de guitare à rallonge…

Kris Barras : Bien évidemment que je suis un grand adepte des solos de guitare à rallonge. En revanche, j’essaie de les incorporer dans le ton général de la chanson de façon cohérente et de les mettre au service des morceaux. Aussi, le fait de sortir ces morceaux dans un format single m’a permis d’être programmé sur plusieurs stations de radio en Grande-Bretagne. En revanche, dans certains cas cela fonctionne. Le solo de Freebird (Lynyrd Skynyrd) est devenu mythique et fait partie intégrante du morceau.

Je vois les mots Boom Boom tatoués sur tes doigts. Cela fait référence au titre de John Lee Hooker ?

Kris Barras : Non, en fait cela date de l’époque où je pratiquais encore les arts martiaux. C’était mon nom de combattant.

Propos recueillis par Thorsten Wollek

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