50 ans de tubes avec The Who au Zenith 3 comments

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Mardi 30 juin, The Who étaient au Zénith de Paris dans le cadre de leur tournée The Who Hits Fifty qui célèbre 50 ans de carrière, mais qui est aussi la dernière tournée mondiale du groupe. Un concert où ils ont interprété leurs plus grands succès. Malgré l’âge, le show est toujours à la hauteur.

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Après une première assurée par le groupe américain The Last Internationale place aux Who. Mais avant, pendant le changement de plateau, le groupe de rock britannique a prévu une surprise : des photos d’archive du groupe sont projetées dans l’écran au fond de la scène. Beaucoup de clichés en noir et blanc, mais aussi quelques uns en couleur. Une projection qui sait s’adapter à l’actualité avec un hommage à Chris Squire, le bassiste de Yes, décédé le 27 juin. Puis, un message d’avertissement demande à la foule de ne pas fumer à cause de l’allergie de Roger Daltrey, le chanteur. Après un quart d’heure de souvenirs, les images disparaissent pour laisser place à cette phrase « Restez calme, ici arrivent The Who ». C’est parti pour un voyage au travers du rock des Who d’1h45.

Le show commence par leur célèbre Who Are You, chanson connue par les plus jeunes grâce à sa reprise dans le générique de la série Les Experts. Pour ce premier titre, le public en prend plein les yeux grâce à l’impressionnant jeu de lumière. Le spectacle s’annonce coloré et c’est tant mieux. Lunettes violettes, chemise ouverte jusqu’au-dessus du nombril, Roger Daltrey donne de la voix. Pour cette tournée, les deux membres originels des Who, Roger Daltrey et Pete Townshend, sont accompagnés par six musiciens.

Le dispositif scénique est très important : trois écrans, un au fond de la scène et deux sur les côtés. C’est assez rare pour le Zénith. Ecrans qui diffusent beaucoup d’images d’illustration et un retour du show. De plus, tout l’espace de la scène est à découvert, point de rideau noir sur les côtés pour cacher les coulisses et la technique, autre chose assez peu commune.

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A 71 ans, Roger Daltrey envoie encore, notamment sur The Seeker. Puis, vient ensuite un titre un peu plus blues et calme, The Kids Are Alright, accompagné d’images de jeunes en deux roues. Pour I Can See For Miles, la salle est plongée dans une atmosphère bleue. Le guitariste Pete Townshend sautille pendant ce morceau qui laisse une grande place à la musique. Le public suit et bouge malgré la chaleur insoutenable du Zénith. Toutes les portes de l’enceinte sont ouvertes et les quelques courants d’air ainsi créés ne suffisent pas à rafraîchir la salle.

L’interprétation de Pictures Of Lily montre les limites de la voix de Roger Daltrey. Sur ce titre, on a l’impression que sa voix a un peu de mal. Entre chaque chansons le public crie « Who, who », et Pete en profite pour glisser quelques mots, parfois en français, et quelques souvenirs : « En 1964, c’était la première fois qu’on jouait à Paris. » Il revient 51 ans en arrière, ce qui ne rajeunit pas le groupe. Ce qu’il confirme par « ce sont de très vieilles chansons ».

Après quelques difficultés sur Pictures Of Lily, Roger Daltrey prouve qu’il assure encore avec My Generation. Sur ce titre, il ne joue pas de guitare, mais danse. Un morceau sublimé par un solo de basse de Pino Palladino. Le public ne s’y trompe pas et ovationne le groupe. Vient ensuite la très belle chanson Behind Blue Eyes, un titre notamment repris en 2003 par Limp Bizkit. Le groupe est surplombé par un œil bleu qui trône dans l’écran géant. L’interprétation livrée par Roger Daltrey est très émouvante. Après un début très doux et quasi en acoustique, le morceau devient plus rock avant de se radoucir pour la fin.

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Pour Bargain, c’est Pete qui ouvre le bal avec quelques vocalises, tandis que Roger arpente la scène de long en large, et qui la conclura avec un très beau solo de guitare. Roger continue sa promenade sur scène pendant Join Together, une chanson accompagnée de lumière jaune, rouge et orange, où il tend son micro à la foule qui lui répond. Le frontman mime un coup de pied à l’un des musiciens, malgré son âge, sa jambe se lève encore. Au moment de commencer You Better You Bet, les derniers boutons de la chemise de Roger Daltrey ont sauté, dévoilant un torse pas marqué par les années et des pectoraux avec de beaux restes.

Pete Townshend chante seul I’M One, accompagné à l’harmonica par Roger. Une chanson aux accents blues country qui montre bien que Pete lui aussi assure encore. Puis, c’est au tour de Love, Reign O’er Me avec une très longue introduction au piano. Roger Daltrey crie mais sa voix semble s’étrangler et montre ses limites, déjà audibles dans Bargain. Il ne semble pas avoir tout le coffre et la puissance qu’il voudrait. Mais il se rattrape sur la note finale, plus basse et plus accessible, ce qui lui vaudra d’être fortement acclamé. Eminence Front, un peu plus électrique dans sa musique que les autres titres, est illustrée par des images vertes très graphiques qui apportent leur touche de modernité. Visuellement, les Who sont encore dans le coup.

Pendant la très rock Amazing Journey, Roger Daltrey fait tourner son micro en l’air et Pete fait des mouvements de moulin avec son bras droit, tout en continuant de caresser sa gratte. Roger se met au tambourin tandis que des images spatiales défilent derrière eux. Mais c’est à la fin de Pinball Wizard qu’ils auront droit à leur première standing ovation de la soirée.

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Le concert se termine par deux immenses tubes, eux aussi popularisés par Les Experts : Baba O’Riley, utilisé dans le génériques des Experts : Manhattan et Won’t Get Fooled Again qu’on entend dans Les Experts : Miami. Baba O’Riley est accompagné d’images vertes, rouges, blanches et bleues avec beaucoup de chiffres et de codes, sans doute un clin d’œil eux policiers scientifiques de la série américaine. Quelques paroles apparaissent dans l’écran pendant ce titre un peu plus électronique que les autres.

Roger joue de l’harmonica. Les fans se lancent dans une longue acclamation avant que The Who n’entament Won’t Get Fooled Again. Le public est déchaîné malgré la chaleur étouffante dans la salle. L’assistance tape des mains alors que Roger Daltrey court en rond pendant un solo de guitare de Pete Townshend avant de reprendre les fameux « Yeah » qui ont fait la singularité du morceau, et entendus dans le générique de la série.

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Une fin en apothéose que le public salue par une longue standing ovation. Après de longs remerciements, The Who quittent la scène après nous avoir souhaité « Be happy, be healthy, be lucky. »

Chronique : Laura Bruneau – Photos : Michela Cuccagna

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